Antick — l'espace des objets disparus ou en voie de l'être
Ustensiles et objets de la cuisine
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
Photographie Jean-Claude Raymond
L'autarcie était de règle dans les fermes. Les gens aisés avaient au moins une cuisinière, souvent des jardiniers. Beaucoup de choses s'élaboraient à la maison même. Les paysans faisaient des fromages.
Les
faisselles ci-dessus recevaient le lait qu'on avait fait cailler. Le
petit lait s'égouttait par les trous. On pouvait ainsi
recueillir le
fromage blanc qui pouvait être mangé
immédiatement ou mis à affiner sur
de la paille. La forme de ces faisselles donne à penser que
le
fromage produit avait la forme du chabichou
après démoulage.
Photographie Jean-Claude Raymond
Photographie Jean-Claude Raymond
Combien de manteaux de cheminées ont supporté de telles boîtes à épices qui allaient en décroissant comme les poupées russes. La plus grosse était la boîte à sucre. Puis suivait le café, le thé et les épices. La plus petite contenait le poivre. Chaque boîte porte une plaque en cuivre mentionnant le contenu.
La photographie de gauche montre la boîte à café. On peut y discerner la frise décorative.
Photographie Jean-Claude Raymond
Exemple d'une boîte d'une série en faïence.
Photographie Jean-Claude Raymond
Les
boîtes à épices ne
prévoyaient pas le cacao.
Aussi, on vit apparaître sur les rebords de
cheminées
ou sur les étagères de cuisine les
boîtes de
Banania dont le nombre augmentait en fonction de la consommation. On y
mettait
les bouquets de thym, les feuilles de laurier-sauce, etc.
La boîte présentée ci-contre est une
réplique
récente.
En 1912, apparaît le chocolat en poudre créé par Pierre Lardet. La première unité de fabrication se trouvait à Courbevoie. La première image apparue sur le verso des boîtes était celle d'une Antillaise dessinée par H. Tishon. En 1915, elle fut remplacée par celle d'un tirailleur sénégalais jovial, dessiné par De Andreis (voir photographie de gauche. En 1935 apparaît le slogan : Y'a bon Banania. En 1984, le nouveau dessin est stylisé. Du tirailleur, il ne reste plus que la chéchia et le pompon. (Voir ce que dit le Musée de la publicité sur Banania).
Photographie Jean-Claude Raymond
Je ne me rappelle pas que ce coquetier ait servi. Peut-être faisait-il partie de ces objets en aluminium ramenés par les soldats pour faire des cadeaux.
Photographie Jean-Claude Raymond
Présentoir burettes:
vinaigre et huile, probablement de type caillou.
Photographie Jean-Claude Raymond
Présentoir à assaisonnement en porcelaine comprenant un compartiment pour le sel, un autre pour le poivre, derrière le cochon un compartiment en forme de barrique pour la moutarde.
Photographie Jean-Claude Raymond
Cet
ustensile était-il utilisé comme ravier ou comme
beurrier ? Il semble de type caillou.
Photographie Jean-Claude Raymond
Ce cruchon servait probablement à mettre de l'huile. Dans le Loudunais, dans presque tous les champs était planté un noyer et chaque famille faisait faire son huile de noix. On devait la conserver dans de tels récipients en terre vernissée. On obstruait leur ouverture avec un bouchon qu'on réutilisait de nombreuses fois. Je ne sais pour quelles raisons le bouchon était le plus souvent entouré d'un linge blanc. Peut-être par hygiène ?
Photographie Jean-Claude Raymond
Dans les années 1950, ma mère, mes grands-mères utilisaient ce genre de panier pour essorer la salade. On y mettait la salade qu'on venait de laver puis on sortait sur le pas de la porte et on secouait le panier à bout de bras, d'un geste vif de balancier. Ce mode d'égouttage n'est pas adapté aux appartements. Encore qu'on pouvait voir des ménagères secouer leur salade par leur fenêtre. L'habitat en immeuble a fait que ce type de panier a pratiquement disparu.
Avec l'arrivée du plastique des sortes d'essoreuses centrifuges qu'on pouvait placer sur un évier le remplaça. On les actionnait à la main. Ceux qui vivaient en appartement et n'avaient pas d'essoreuse plaçaient un torchon sec sur l'égouttoir de leur évier et disposait la salade dessus. Avec un autre torchon placé sur les feuilles étalées sur le premier, ils essayaient d'absorber les gouttes d'eau encore accrochées aux feuilles.
Aujourd'hui, la salade peut s'acheter en sachet, toute essorée ! Mais un panier à salade peut-être reconverti ! Nouvelle vie pour un panier à salade.
Photographie Jean-Claude Raymond
Ce type de moulin à légumes est apparu dans ma famille après un modèle plus gros sans pied qui se posait sur les casseroles. Quand on tournait la manivelle, il fallait faire attention à ce que la casserole ne glissât pas. Le modèle présenté avec ses pieds équipés de caoutchouc était beaucoup plus stable et convenait mieux à la préparation de petites portions - les plats pour bambins. Le moulin à légumes était l'outil indispensable pour la préparation des purées.
Comme pour bien d'autres appareils, des appareils électriques les remplacèrent. Aujourd'hui, la purée toute faite en sachet va peut-être reléguer les robots Marie et autres mixers dans les placards ?
Photographie Jean-Claude Raymond
Les bouteilles d'huile et de vinaigre étaient souvent équipées de ces dispositifs qui s'adaptaient sur des bouchons troués eux-mêmes introduits dans le goulot des bouteilles. Ils limitaient le débit et d'un mouvement circulaire on faisait couler un filet d'huile ou de vinaigre sur la salade avant de la brasser.
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Dernière modification : 2010-02-14 - 19:13:40
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